Petite île située en pleine mer, au large d’Arcy, Pierresalée n’est en apparence guère plus qu’un rocher qui émerge de la mer. Réputée pour ses tempêtes mémorables, elle doit ainsi son nom aux vagues qui s’abattent constamment sur elle.
L’île se situe au large des côtes d’Arcy, un peu plus au Sud que Blanchelonde, et suffisamment loin pour ne pas être visible du port.
Elle se présente sous la forme d’un roc émergeant des mers; à l’heure actuelle, elle est presque entièrement bâtie, ne laissant qu’une mince bande de terre en friche.
Sa partie la plus élevée est située vers le Sud, allant ensuite en s'applanissant vers le Nord; de maigres îlots l’accompagnent, visibles ou non selon les marées.
Le climat y est plutôt rude comparé à celui d’Arathi, généralement agité de tempêtes ou de coups de vent, souvent pluvieux, et presque toujours brumeux : la faute à la Mer Interdite, d’après les habitants les plus superstitieux.
L’élément central de Pierresalée est sa garnison. Bâtie de blocs monumentaux amenés par voie de mer pour qu’elle puisse résister aux tempêtes, elle se dresse sur le flanc du roc. Elle n’accueille actuellement qu’une vingtaine de soldats, du fait de la relative paix dont elle bénéficie de par sa situation isolée. La plupart d’entre eux vivent sur place.
Les infrastructures sont cependant prévues pour accueillir une troupe beaucoup plus conséquente et comportent ainsi, en plus du corps principal, des terrains d’entraînement et des remparts pourvus de canons.
La tour escorte de près la garnison. Construite au point le plus élevé de l’île, elle permet de surveiller la mer sur une grande distance dans toutes les directions, et est pourvue pour se faire de tout l’équipement nécessaire. On y trouve également toute la paperasse, la bibliothèque modeste rassemblée au fil des ans et des voyageurs, et d’une manière générale tout ce qui a plus ou moins de valeur.
Le port s’étend sur tout le versan Sud de l’île, dans l’ombre de la tour. Il est pourvu de nombreux quais capables d’accueillir tous les navires souhaitant y faire escale. C’est le repaire exclusif du maître des quais Farrago qui y officie d’une main de fer, veillant aux registres et à l’entretien avec la plus grande exemplarité.
Il n’y a cependant qu’une maigre quantité de navires s’y arrêtant, le plus souvent des marchands en route vers le Nord et bloqués par les tempêtes.
Le terme de bourg conviendrait sans doute mieux. La ville est un amas hétéroclite de maisons de pierre et de bicoques de bric et de broc assemblées à la va-vite, donnant une curieuse impression à l’ensemble. Elle démarre du port, et s’étend sur tout l’espace laissé libre à l’intérieur des remparts. Habitée en majorité par des pêcheurs, des marins, des baleiniers et de leurs familles, on y accueille tous les voyageurs de passage, à condition qu’ils aient de quoi payer. Les habitants sont de nature taciturnes, renfermés, et extrêmement méfiants pour tout ce qui ne vient pas de leur île ou d’Arcy.
Il s’élève sur un îlot à proximité de l’île et possède un petit quai pour y accéder. Il paraît presque ridicule, comparé à la tour, mais est doté de lentilles d’une excellente qualité, gérées de main de maître par la gardienne du phare, une figure mystérieuse méconnue mais respectée des habitants.
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