Petite anecdote d'un camp de résistants

La campagne en Ferningham faisait rage depuis plusieurs semaines déjà, mais dans les camps de la résistance, il faisait humide, froid, glacé, geler, mais surtout froid. Hans n’arrivait pas à dormir, sa fourrure lui manquait énormément et ce n’est pas sa hache qui allait le réchauffer. Oh oui, il savait à quoi s’attendre en s’engageant en Alterac, mais toutes ces années au Sud lui avait fait perdre l’habitude de ce genre de conditions de logement. En tout cas il fallait ce faire à l’idée, encore une fois, il ne fermerait pas l’œil cette nuit ci. De toute façon, il serait bientôt l’heure de son tour de garde.
Enfilant son armure, il sortit de sa tente pour rejoindre les autres soldats prés du feu. Le premier qu’il croisa lui proposa un peu d’alcool. Vandors refusa gentiment, en prétextant qu’il n’avait pas soif. Sans s’en rendre compte, il prit une petite potion à sa ceinture pour la boire puis jeta la fiole vide par-dessus son épaule.

Prés du feu, la conversation, entre les soldats, battait son plein : alors qu’ils avaient commencé à échanger à propos des démons qu’ils avaient dû affronter la veille, le sujet c’était transformé en « Qui qui qui à combat la plus grosse créature ? ». Ce thème laissait une large place aux récits épiques et à l’imagination des plus grands mythomanes du camp. Jusqu’à ce qu’un résistant déclara que le facteur taille n’avait aucune importance quand un homme ce battait pour ses convictions. Cette remarque ce suivit d’un grand silence autour du feu.

La conversation reprit à propos des différents supérieurs militaires et des nobles, avec qui les soldats ont eu affaire. D’abord parlant de leurs compétences ou incompétences respectives, certaines remarques ce firent sur leurs vies privés. Le Généralissime Félixia fit l’objet de plusieurs blagues mal placé, de la part de certains résistants gloussant, dont l’un d’eux interrogea Hans sur son silence. Celui-ci justifia son refus de converser par le fait que le Généralissime est le genre de personne qui ce trouve juste derrière-sois quand on parle d’elles. Les rires prirent fin sur ces mots.

Dans le doute, Hans ce retourna.

Non, sincèrement, il va vraiment falloir renommer « la vallée impassable » par : La Vallée de la Mort ! (le dernier mot est à prononcer avec la gorge et en sortant la langue). L’expression c’est déjà répandu parmi certains soldats, proches de Hans Vandors.

Le lendemain de la mort d’Armand Strabenolde (que son âme rejoigne la Lumière), tout le camp était en deuil. L’inquiétude montait parmi les hommes, ce qui ne calma pas les tensions croissantes entre les différent corps armés. L’avenir était incertain, le Chevalier Jérémy Strabenolde sera-t-il à la hauteur ?
Après plusieurs tentatives, Hans avait bien compris que ce n’était pas le jour pour essayer de faire des blagues. Il avait apprit, en début d’après-midi, le réveille d’Otalya et s’encourra constater cette rumeurs. Il la vit, bel et bien vivante, dans son lit de repos. Il ne franchit pas le seuil de la porte, mais lui leva son pouce en lui faisant un clin d’œil. Il sortit du bâtiment souriant et déclara plus tard, à un de ses amis garde : « Les bonnes nouvelles, c’est rare. Mais quand elles arrivent, ça fait toujours un peu plus plaisir. ».

Pendant ce temps, au Fort du Lion, un petit paquet est arrivé à destination d’un certain « Ans Ventorse ». Il est indiqué sur le colis que celui fut réexpédié par la Taverne du Cochon Siffleur, à Hurlevent, et provenait, à l’origine, de l’ancienne capitainerie de la Baie-du-Butin. Il a également était tamponné par la Poste de Forgefer. Autant vous dire que ce paquet à traverser tout le continent pour arriver jusqu’ici.

Le conflit en Ferningham était finit, mais la victoire avait un goût amère pour Hans. Malgré tout ses efforts pour paraitre sympathique, il n'avait pas réussit à calmer les tensions entre les rebelles de Strabenolde et les soldats au service des Coeur de Lion. A son retour au Fort du Lion, on lui apprit qu'un paquet était arrivé pour lui. Dedans s'y trouvait une montre à gousset gobeline neuve capable de remplacer celle cassé du Caporal Vandors. Afin de pouvoir installer la nouvelle dans son armure, il jeta immédiatement l'ancienne sur le parquet. On dit qu'un serviteur de Sathis Neryme, c'est frôlé une cheville en y trébuchant dessus, alors que celui-ci était venu récupérer du courrier pour la trésorerie.

Malgré les dernière mauvaises nouvelle, Hans ne pouvait s’empêcher d'exclamer sa joie. Comme convenu avec son supérieur direct, le Généralissime Félixia, la fin de cette campagne signifiait pour lui une semaine de vacance auprès de sa famille. Chevauchant sa fidèle monture « Lecheval », il prit la route au petit matin du jour suivant leurs retours, direction le port Menethil afin de ne pas manquer la première navette pour Hurlevent.