Vies des Lions d'Alterac

Rappel du premier message :

Un post chaîne retraçant les activités de chacun à bord du vaisseau de la Maison, ou bien dans les campements établis lors des missions. N'hésitez pas à le faire vivre, que ça soit par cinq ou trente lignes sur les affaires de vos personnages, leurs manies et leurs secrets. Qui sait, du rp peut se créer grâce à ce moyen !

Kiel, depuis quelques jours, se fait discret, ne descendant que quelques minutes au mess des officiers pour emporter un repas dans sa cabine. Il dit être occupé au déchiffrage d'un objet. Cette nouvelle marotte de l'histoire ancienne n'est pas pur déplaire aux matelots, qui subissent de cette manière moins de crises de colère de sa part.

Tandis qu'à Hurlevent, James Longmaw, l'agent commercial sous les ordres de l'Argentier poursuit ses travaux de classement et de référencement des armes du catalogue de la Maison.

L’été est propice aux grands travaux et attire les nouvelles populations, c’est bien connu. Depuis quelques semaines, la « bonne » météo qui persiste en Aiglepic, à base de soleil et de vent, entrecoupée de pluie permet à tout un chacun de mener ses affaires bon train. Les succès de la Maison sur ses terres, libérant les Dieux des griffes des cultistes du Dixième Dieu, et dans la région du sud-est contre les démons et les dernières poches de résistance du Syndicat encouragent de nouvelles familles à émigrer vers le minuscule joyau de l’Est et à regarnir les maisons de la Cité basse.

Même si des troubles continuent d’éclater dans certaines provinces, fruit des incursions démoniaques du Cratère de Percevent, renommé par les démons eux-mêmes Site d’Invasion : Oblitération, les hommes et femmes viennent peu à peu s’installer, redynamiser les ateliers et commerces d’Aiglepic et s’engager sous les bannières de la Maison du Cœur-de-Lion, donnant un peu d’air frais à une armée décimée à l’automne dernier. Kiel mène une politique assez dynamique pour faire remonter la courbe de population et surtout son armée. Dans le même temps, la ville basse a enfin été entièrement reconstruite et les Neuf Forges, conformément aux directives ducales, tournent à plein régime pour rééquiper les soldats. L’atelier de poliorcétique installé à la va-vite au pied du plateau de la ville se dote de vrais bâtiments, tandis que de nouvelles commandes pour des balistes arrivent en provenance de la Citadelle. Pour le moment, rien n’a été évoqué concernant l’usage de ces armes de siège.

En parallèle, grâce aux efforts des deux Régiments d’Aiglepic, une grande partie du territoire ducal a été sécurisé et plusieurs grands travaux sont programmés : un premier système de remparts sur le bord du plateau de la ville basse, qui permettra de faire du nettoyage dans les cahutes pauvres des quartiers orientaux et occidentaux ; un fortin dans le Bois d’Ocrepierre, zone juste à la sortie du défilé de la Tourmente, tout contre la barre rocheuse du même nom, le long de la route menant à la Citadelle visant à sécuriser la zone et la grande route et un renforcement des défenses de la Porte de la Tourmente. Plus tard, lorsque ces projets auront été réalisés, on parle de bâtir un même mur et une porte renforcée de l’autre côté, devant le ravin de Riel’i’on, pour empêcher le passage des démons.

Kiel est tendu, inquiet, se montre abrupt dans ses décisions et ne trouve le réconfort temporaire que la nuit, dans les bras de Cederwynn. On le voit souvent dans la Citadelle, devant une baie vitrée faisant face au sud et observant au loin, parfois même au sommet de l’une des tours.

En Aiglepic, la situation s'est enfin débloquée pour le duc et sa Maison : les Neuf Dieux sont libérés et l'esprit de Kiel n'est plus entravé par les murmures insidieux du Dixième. Même si des troubles continuent d'éclater régulièrement dans les provinces, ils sont fermement réprimés par les soldats des deux grands Régiments, appuyés par des membres de la Haute-Garde.

Le voyage aux Îles Brisées, en quête de savoirs, de réponses et de trésors se précise. L'Inexorable est à quai en Blanchelonde pour chargement en vue de la traversée. On dit que l'expédition ne durerait que quelques semaines, mais comment en être certain, quand les démons rôdent ?

Suite à la résolution de l'affaire Navarrel, les civils, gardes et officiels de la cité ont été évacués vers la ville basse, accueilli en force par un régiment de la Haute-Garde qui fit préventivement emprisonner chacun avant interrogatoire poussé. N'en ressortirent qu'un certain nombre de personnes qui n'avaient en rien traité avec le démon Béliar, le reste fut envoyé dans les geôles de la Citadelle avant l'un des plus grands procès de cette saison, qui devait se tenir dans une semaine, sous les Neuf Bannières d'Aiglepic. Le maire Banes fait partie des prévenus.

Ce scandale a secoué Aiglepic et les sujets ducaux semblent de plus en plus méfiants envers leurs dirigeants, Archontes et Duc exclus. Les quelques bourgmestres se sentent menacés. Des chasses aux sorcières commencent à s'organiser, mais sont rapidement réprimées par le pouvoir en place, alors que les cultes divins s'implantent peu à peu et fermement.

Raiponce de Lorraine Messages : 523 Date d'inscription : 30/06/2012 Age : 30

Plusieurs notables Valenfleur rejoignent depuis quelques jours la ville d'Aiglepic, se rendant le plus souvent à la citadelle.

En vu du procès à venir, l'on aura pu reconnaître le baron des terres perdues de Claircolline, Vicente Valenfleur, ainsi que l'habituel avocat des affaires de la famille d'Althain, Giuseppe Valenfleur, cousin de Cederwynn.
Tant en qualité de conseils ou de consultants pour les magistrats locaux en charge de l'affaire, tant dans l'optique d'assurer la défense des prévenus, les juristes hurleventois et carminois offrent l'intégralité de leurs compétences à ce que le procès se déroule sans accroc.

Le procès d'hier, ouvert au petit matin, s'est trouvé interrompu par deux raisons, la première due à des débordements survenus dans la ville basse, des citadins en colère s'en prenant à divers magistrats se rendant ou revenant de la Citadelle. Si les émeutes sont sous contrôle, le procès a quant à lui été ajourné en fin d'après-midi, compte tenu du début des célébrations annuelles de la Destinée le lendemain.

Ce jour, l'ouverture de la fête fut effectuée dans le Sanctuaire de Vaeric Strelger IV, au nord du Haut-Rivage, par les rites de la Lanterne, auxquels assistent les officiels d'Aiglepic et de la Maison Coeur-de-Lion. Les fêtes, toutefois, se déroulent dans un contexte particulier, celui du retour des Dieux d'Aiglepic. Les célébrations d'aujourd'hui et à venir durant la quinzaine sont donc teintées de rituels clairement liés aux esprits animaux anciennement vénérés mais encore hasardeux, tandis que les recherches et interrogations théologiques se poursuivent. En dehors du religieux, les artistes et les festivaliers s'en donnent à coeur joie pour ravir la population, malgré tout.

Les fêtes de la Destinée annuelles s'achevèrent hier soir et le grand procès des pactisants put reprendre ce matin, dans un climat un peu plus apaisé.

Une nouveauté fut à relever, l'apparition d'avis de recherche sur les panneaux d'information de la ville basse, de la Citadelle et des campements en dur de la Maison, informant tout un chacun que la dénommée Cara Morghot, femme blonde du Sud, était recherchée vive par les instances dirigeantes d'Aiglepic, avec une forte récompense pour celui qui la ramènerait au seigneur Coeur-de-Lion. Interrogé à ce propos, le duc aurait fait mention qu'il étudiait la possibilité d'en faire émettre en Hurlevent, sans passer par la Garde locale.

Messages : 9 Date d'inscription : 07/01/2017

Passé la minuit de cette nuit-là, insomniaques comme gardes en faction purent voir une grande lumière verte déchirer la nuit autrement paisible de cet été finissant. Comme une grande lame d'un ardent émeraude qui aura scindé le ciel en deux, laissant une traînée de volutes brillantes se détacher dans le noir, quelques instants, avant de se dissiper.

Les plus craintifs auront de suite crié à l'infernal et réveillé capitaines et nobles; pourtant, la trajectoire du projectile le guidait au loin d'Aiglepic. Et pourtant, encore, l'onde de choc de l'impact fut nettement perceptible.

Sujet: Re: Vies des Lions d'Alterac Lun 2 Oct 2017 - 13:17

Hier au soir, alors que la minuit approchait, un groupe de combattants de la Lumière fut escorté depuis les lointains confins de Strahnbrande vers la Citadelle. Répondant au nom de Phalange d'Albâtre, le groupe, décimé par une liche et ses sbires, furent accueillis par Kiel et Cederwynn, reconnaissants pour leur bonne action de débarras de cette liche. Les soldats furent invités à prendre quartiers dans la Citadelle ou les casernes de la ville, selon leurs envies pour prendre un peu de repos et se rééquiper en vue de leur départ pour Arcy, et embarquer sur le Gesellschaft mit beschränkter Haftung, le malheureux vaisseau sans affectation actuellement.

La question du phylactère de liche, qui était au coeur de la progression de la Phalange, ne fut pas évoqué par Kiel, mais ses effets sur Aiglepic furent presque immédiats, causant l'agitation de foyers du Dixième Dieu jusque là en sommeil. Néanmoins, aucun débordement ne fut à mentionner. Les habitants de la cité, et en particulier ceux des Forges, eurent l'occasion de rencontrer les membres hétéroclites de ce groupe, dévisageant en particulier le haut-elfe et la draenei. Le nain, en revanche, attira la sympathie.Des dispositions furent prises pour ce qui concernait l'enterrement des défunts de la Phalange, dirigées par l'Evêque de Castafol-Aiglepic Aubeciel. Une cérémonie était visiblement prévue dans la Chapelle bâtie dans la partie orientale de la Cité Basse.

En dépit de la présence temporairement plus forte de la Lumière dans la ville, les habitants continuèrent leur vie, en particulier la réfection de la fontaine centrale de la Destinée et la mise en place, tout autour de la place, de dix piliers gravés à l'image des Neuf Dieux et du Gisant.

Sujet: Re: Vies des Lions d'Alterac Mar 7 Nov 2017 - 10:27

Au milieu des activités du onzième mois commençant, entre festivités, cérémonies officielles et missions éclairs dans la périphérie d'Aiglepic et dans sa campagne, la nouvelle de la disparition d'Azelle (on refusait encore de parler de sa mort) s'était répandue comme une traînée de poudre. Le Clan Myswelt sur les terres d'Arzen était accablé et demandait depuis très tard hier soir rétribution contre le Syndicat lui ayant volé son héritière. Les habitants de tout Aiglepic, qui appréciaient la jeune fille, se joignirent à l'Archonte Avarim pour demander au duc une prompte action de sa part. Le discours que ce dernier donna sur la Place centrale de la ville basse fit état de son chagrin et de sa célèbre fureur, que l'on voyait déjà s'abattre sur la tête des révoltés dans la lointaine Arcy.

***

Kiel reçut longuement ce matin l'Archonte Avarim, sa colère ne cédant pas le pas à sa froide intelligence calculatrice. Il jura à plusieurs reprises que le village qui avait ourdi tout cela allait brûler jusqu'aux fondations et qu'il descendrait lui-même en Arcy avec ses meilleurs hommes pour retrouver Azelle.

Sujet: Re: Vies des Lions d'Alterac Ven 5 Jan 2018 - 16:58

Suite au duel de la veille, l'on vit Kiel dès les aurores sur le champ d'entraînement, frappant avec un entrain désespéré sur les mannequins de bois. Au détour d'un couloir, il aurait laissé tombé quelques mots à propos d'hier soir : "Ma vengeance sera si froide qu'en comparaison le coeur de la Couronne de Glace sera une destination tropicale."

Vraiment mauvais perdant.

Sujet: Re: Vies des Lions d'Alterac Mer 17 Jan 2018 - 22:46

Cette nuit, alors que rien ne présageait d'une telle catastrophe, la terre se mit à trembler avec une violence extraordinaire, comme jamais elle n'avait tremblé. Les anciens qui se souvenaient de l'éruption de Percevent furent bien d'accord pour dire que cette dernière et la secousse engendrée n'avaient rien à voir avec le fracas de celle de cette nuit. Durant de très longues minutes, tout fut secoué de haut en bas, de gauche à droite. L'on jura que la terre criait, qu'elle était à l'agonie. Et ce n'était pas tout ! Les cieux étoilés furent recouverts pendant plusieurs heures d'un épais manteau de nuages verts, crépitants d'éclairs de couleur jaune maladif, apportant avec lui des vents brûlants et soufrés en plein hiver, soufflant pendant plus d'une heure. Ce n'est que plusieurs heures après, au petit matin, que les nuées furent dissipées et que les nuages, gris cette fois-ci, chargés d'une pluie glacée relâchèrent sur les terres malmenées leur charge bienfaisante.

Au sol, les destructions furent impressionnantes : chutes de rochers et d'arbres en nombre, effondrements de maisons, bris de verre. On rapportera plusieurs morts uniquement dues au séisme et bien plus avec le mouvement de panique qui en résulta sur les places centrales d'Aiglepic, au minimum une dizaine. Les soldats ducaux furent rapidement mis en place pour contenir et calmer les populations. Enfin, pour tous ceux qui le désirèrent, la Citadelle, qui avait été épargnée par la fureur de la terre, leur fut ouverte pour les abriter. Une centaine de personnes choisirent cette option et furent logées dans le théâtre-auditorium.

L'euphorie était retombée. La crainte et le désespoir régnait. Lorsqu'on interrogea, au matin, la nouvelle Grande des Voyants, Elizrah, elle répondit qu'il s'agissait d'une nouvelle épreuve imposée au monde par des puissances terrifiantes. La Hiérophante de Mysahf, la Déesse de la Terre, Taria, ne fit savoir qu'une seule chose : sa déesse avait été poignardée par le Dixième Dieu, l'Indicible.

Sujet: Re: Vies des Lions d'Alterac Ven 26 Jan 2018 - 15:43

On rapporte qu'en fin de soirée, il y a deux jours, l'un des gardes du Baron de Draagt, Oswald Stanford, fut victime d'un très étrange phénomène, assurant, lors de son rapport, avoir aperçu une traînée de lumière bleuâtre de direction d'un bosquet non-loin du cottage occupé par le riche seigneur en Arcy. Il l'aurait suivi pour découvrir à son bout une créature fantasmagorique, maigre, mi-humaine mi-ours au discours embrouillé et peu clair, comme toujours pour des créatures mythologiques. Néanmoins, la rencontre ne se serait pas finie sans heurt, et après avoir vu une lumière intense lui vrillant le crâne, le protecteur se serait réveillé à côté de son poste de garde. Lourdement armé, l'homme assura que cette crature devait avoir une force surhumaine, ou avoir été aidée, pour le ramener d'où il était parti. Aucun autre garde ne fut en mesure d'apporter quoi que ce soit à ce témoignage, n'ayant rien vu. Stanford finira par nier avoir vécu une telle rencontre, arguant être tombé endormi pendant sa garde et écopera d'une coupe dans son salaire et d'une semaine aux arrêts, période durant laquelle il expérimentera, sans jamais s'en ouvrir à qui que ce soit, un regard posé sur lui et des maux de tête bien plus tard après sa période d'arrêt.

Sujet: Re: Vies des Lions d'Alterac Mar 30 Jan 2018 - 14:30

Cederwynn est fort peu présente en journée, ces derniers temps. On la croise parfois au détour d'un couloir, déblatérant à qui mieux mieux qu'elle travaille corps et âme sur son nouveau magnum opus.

Et pour qui la connait un tant soit peu, cela ne présage rien de bienséant que de la voir œuvrer en tenue de guerre.

En Arcy, un coursier arrive au château, demandant à voir le Baron Vandors pour lui donner un paquet important.
Emballé dans un joli paquet, il trouvera un coffret deluxe de bière "Cogneuse de Courbenclume", et un petit sachet contenant de la pâte de fruit à la cerise. Un petit mot accompagne les cadeaux:

Citation :: "Pour mon grand champion de l'Alliance, avec tout mon amour et toute ma fierté."

Spoiler:

Azelle, depuis qu'elle a envoyé la lettre à Barbara, est prise d'insomnies et de crises d'angoisses. Toujours à l'affut, elle est certaine que la blonde cherche a faire du mal à la petite Léonor. Confinée dans le château, sa fille toujours dans ses bras, elle se protège d'une potentielle bande d'Hurleventois logée par le Baron Père prêt à tout saccager et à lui arracher son bébé. Elle décida, en plein milieu de la nuit (pour ne pas que le Manoir du Baron Père le sache), de partir avec Léonor, Piou et Barry en direction des plaines de l'Arzen. C'est aussi l'occasion de présenter officiellement l'enfant au clan, mais surtout d'être éloignée de toute menace et toutes tensions.
Néanmoins, elle reste toujours en contact avec le Conseiller Mérastil, qui la tient au courant des dossiers tels que l'enquête à propos de la mage, mais aussi de la reconstruction d'Arcy-sur-Maidoan.

Félixia, pour sa part, prend pour la première fois en sept ans, des vacances bien méritées. Visiblement plus énervée que d'habitude, elle fit rapidement un paquetage et emporta avec elle une cargaison assez conséquente de Banamiam. C'est ainsi qu'elle pris un bateau en direction du Norfendre, pour rejoindre le territoire appartenant dorénavant à la Maison Coeur de Lion, le Fief d'Avarras. Rejoignant Victor Friest, elle passa du temps à discuter avec Aidan Myswelt et Alastor Herbert sur la situation du fief, a entraîner les troupes, à faire des batailles de boules de neige avec celui qu'elle considère comme son frère, mais surtout à se payer de sacrées gueules de bois auprès du tavernier à la langue coupée.

Messages : 25 Date d'inscription : 09/02/2018 Age : 30 Localisation : Chat.

Sasha se sera faite particulièrement discrète depuis qu'elle a demandé à Hans un local pour y installer un atelier d'ingénierie. Le baron ne se sera pas fait prier, rêvant toujours de voir naître son lanceur de bombes.
Elle passa des jours et des jours à s'atteler à la création d'outils parfois excentriques, parfois utiles.
Le seul événement notable fut quand, suite à une commande de deux batteries arcaniques elle provoqua, la Lumière sait comment, une puissante explosion arcanique. On put la voir sortir ébouriffée, en bonne santé à priori...et décolorée. Armure et chevelure en particulier en avaient pris un coup. Elle bafouilla de nombreuses excuses auprès de Hans avant de disparaître dans l'atelier pour ranger le foutoir provoqué par l'explosion.

L'équipe de secours envoyée par la famille ducale a bel et bien réussi à retrouver Atheness après une rocambolesque aventure. Si le rapport, écrit de la main du jeune héritier ne comporte qu'une seule ligne de texte, il ne fait guère de doute qu'elle recouvre toute une réalité soigneusement tenue secrète par les participants.

Au Palais du Solstice, une nouvelle oeuvre d'art orne désormais le mur de l'un des salons d'art ducaux : une Toile du Loch Modan, représentant un "magnifique paysage montagneux bordant un lac.

Peinte par le célèbre artiste Dan Tablebasse, cette toile est une merveille pour les rétines. Long de trois mètres et haut de deux, ce tableau impose par sa taille mais aussi par le travail méticuleux qui fut réalisé. Peinture à l'huile d'excellence, on remarquera de nombreux détails disséminés dans le paysage, montagnard et forestier, qui représente avec radiance l'une des plus belles région d'Azeroth."

Dans le cratère de Percevent, les combats sont durs et pénibles. L'assaut d'il y a quelques jours a fauché une cinquantaine de vies dans les rangs du régiment Azur, ainsi que deux des quatre sapeurs de la Brigade Onyx descendus avec la duchesse dans le site d'invasion : Terreur pour tout y faire exploser. Chacun panse ses blessures avec l'aide des soigneurs mobilisés et au courage ravivé par les efforts du caporal Revys, chacun fait face à l'horreur de leur situation géographique actuelle : un enfer grisâtre, morne, au ciel perpétuellement couvert de nuées ardoises zébrées de vert, où le vent souffle en permanence en soulevant des monceaux de cendres et de poussière là où les laves n'ont pas durci. La terre sous les pieds gronde régulièrement de coups sourds, le vent hurlant apporte des chuchotements venus de toutes les directions.

Dans cet enfer véritable, les démons de la Légion paraissent pour tous assommés par ce grand coup frappé à leur principale structure avancée d'invasion : le site est entièrement détruit et ne ressemble plus qu'à un champ de cratères d'où jaillissent quelques flammes corrompues, vertes. Quelques éclaireurs et gangroptères s'approchent parfois du camp de base de la Maison, mais ceux-ci sont abattus avec régularité, quoiqu'énervement dû aux conditions de vie ici.

Chacun se raccroche à ses croyances, qui la Lumière, qui les Dieux, qui la Destinée, dont une nouvelle icône avait fait son entrée dans les salons ducaux après sa présentation officielle au collège des prêtres de la Destinée emmené par la Grande des Voyants Elizra. Elle était peinte par Adèle Sulivan, artiste tirassienne dont certains se souvenaient encore, et dont le travail avait été acclamé rituellement trois fois.

"Une large pièce, camouflée par un tissu lui même déguisé par un carton, aux angles d'ores et déjà encadrés de dorures gravées de sceaux et de billets nobiliaires, rappelant aisément et avec vanité les éphémère destins les habitants d'Azeroth. La toile en elle même est bercée dans un flou abstrait où se mêlent nuages cauchemardesques et éclats solaires informes. Des nuances se disputant à même la texture de la peinture, déchirée parfois, mais toujours sciemment. Une maîtrise de l'atmosphère dominée par une figure qui se devine à mesure d'attention, à la façon dont on lit les formes dans les cieux. Une silhouette aux airs royaux, pourtant sobre et dépourvue de toute tenue galvaudée. Si ci et là, l'on en vient à discerner un œil puis une bouche ça n'est certainement pas par hasard. Non. Bien au contraire. Cette pièce est faite de façon à ce qu'on la contemple pour mieux la apprécier. Cela se lit, se comprend, et bientôt, c'est un visage voilé qui se lève d'un siège que l'on devine au centre de cette toile. Aucun enchantement, seulement l'œil du spectateur, qui s'habitue aux digressions de l'artiste. Se présente à vous, après quelques contemplations, entière et solidement dressée, la Destinée, lanterne à la main, abandonnant son trône gris, dans une robe d'écumes et de brumes, d'étoiles et de nuages. Fière mais interdite, elle toise sans que son regard ne se laisse cerner, les spectateurs peut-être médusés, contemplant leur futur avec mansuétude."

Raiponce de Lorraine Messages : 523 Date d'inscription : 30/06/2012 Age : 30

Aux premières heures de la soirée, les équipes médicales du caporal Revys -et la caporal lui-même ? furent convoquées par le Duc. Le bras de la duchesse, en rémission de la pénultième mission, venait de se briser à nouveau, aggravant son état déjà fragile.

Aux abords de la tente, l'équipe remarqua les restes d'un tonneau de fruits. Le conteneur semblait avoir été fracassé à l'aide d'une hache de bucheronnage située non loin du méfait, et qui corroborait les coups entendus plus tôt par les soldats les plus proches de la tente ducale.

Au petit matin, répondant à l'appel aux armes du Haut-Roi Wrynn, les Régiments Sable et Smith se sont mis en route, guidés par la famille ducale et ses vassaux. En tout, deux cents soldats vêtus de noir et d'argent ont pris le chemin de Lordaeron, tous étendards dehors, passant par les Pins-Argentés pour rejoindre la trouée glorieuse de l'Alliance par son flanc ouest. A la frontière avec Tirisfal, le duc sonna un virulent coup de cor qui résonna dans les montagnes et les plaines alentours.

Le Siège de Lordaeron allait commencer.

Fantasme de ses supérieurs Messages : 32 Date d'inscription : 13/04/2017

A l’aube de ce nouveau front, la chambre du médecin s’était drapée de ses plus sombres atours. Et si partout on devinait, jonchés au sol, les carnets et les notes, éparpillés par le souffle de la fenêtre toujours ouverte, on parvenait néanmoins difficilement à trouver le lit.
Un bordel sans nom, voilà ce qui aurait pu décrire l’esprit et la chambre du Caporal la veille du départ au front des armées de l’Alliance.
Ses trousses de soin étaient parfaitement organisées, les unités médicales étaient prêtes, son fusil propre et chargé et pourtant le Caporal tremblait. Acharné du travail, véritablement soucieux du bien être de ses soldats et n’étant que très peu adepte de la délégation. Il refusait obstinément que lui et les autres soigneurs de l’armée du Cœur de Lion soient divisés et partagés parmi les différents groupes de médecins de l’Alliance, ainsi, ils restèrent auprès de leur Duc.
La bataille avait fait rage et les nerfs de Ian avait subits les nombreux rebondissement de l’affrontement. Aussi, lorsque les combats prirent fins et puisqu’il n’avait pas fermé l’œil de la nuit, le Caporal s’effondra de fatigue quelque part entre deux caisses de ravitaillement, son rapport médical à la main.
Ce n’est que bien plus tard qu’il sera réapparut, la trace de ses feuillets imprimés sur la joue et une cigarette glissée entre les lèvres.

Sujet: Re: Vies des Lions d'Alterac Mer 12 Sep 2018 - 10:40

A la faveur de la matinée, un convoi remarquable a quitté les cales du Gesellschaft mit beschränkter Haftung ayant rallié le port de Blanchelonde depuis Hurlevent. C'est que deux grandes caisses en bois percées et runées ne passent jamais inaperçues, surtout avec des reflets d'écailles blanches ou multicolores à l'intérieur ! Escorté par plusieurs soldats à pied, le chariot a pris la direction d'Aiglepic, en passant par les terres centrales d'Arathi, un voyage désormais dangereux avec la montée en puissance de la Horde qui prétend conquérir Stromgarde la fière. Il serait sans doute bon de venir au plus vite à la rencontre du chariot apportant la commande longuement attendue du duc auprès des dresseurs de la Maison Fossard.

Sujet: Re: Vies des Lions d'Alterac Sam 22 Sep 2018 - 11:34

Aiglepic connaît un regain d'activité militaire, en dépit du manque d'effectifs dans les trois régiments officiels du duché : on se prépare à l'éventualité d'une nouvelle guerre sur les frontières méridionales avec les heurts constatés aux Hautes-Terres Arathies et Stromgarde. Conséquemment, les engagements de recrues sont en hausse et les exercices militaires au Fort d'Ocrepierre ont repris.

En Percevent, les affaires administratives de passation de pouvoir entre le duc et son héritier sont achevées et le jeune homme s'est rendu sur place afin de donner ses premiers ordres d'édilité. Werpointe recevra donc sous peu une réorganisation de son espace ainsi que de nouvelles constructions. Pas de changements pour Iméron, l'autre cité, qui reste abandonnée pour l'instant. Il n'y a que très peu de nouveaux colons en ce moment mais il se dit que les plans des futures installations scientifiques et industrielles d'azérite sont déjà prêts !

A Blanchelonde, le vaisseau amiral de la Maison, l'Inexorable, est à quai pour examen et préparation du voyage de la Maison en Kul Tiras la semaine prochaine.

Sujet: Re: Vies des Lions d'Alterac Mer 31 Oct 2018 - 11:00

S'étant accordé un jour de rémission pour sa blessure par flèche, et après avoir ingurgité un certain nombre de "breuvages de combat", cela faisait à présent deux jours que Cederwynn disparaissait dans la forêt la plus proche. S'enfonçant sur le terrain de chasse des Kennings, elle remontait la piste d'un vieux grizzly posant problème au pavillon et à ses occupants.

Elle voyait là l'occasion de faire d'une pierre deux coups : premièrement, récupérer de la fourrure pour réchauffer les membres de la Maison en attendant le départ, et deuxièmement, rendre service aux chasseurs locaux en supprimant une menace par trop persistante.
Qui sait ? Peut-être les Kennings se montreraient-ils reconnaissants. Et comme d'aucun le sait, il n'y a pas de petit profit.

Sujet: Re: Vies des Lions d'Alterac Lun 19 Nov 2018 - 0:13

En ce petit matin du 18.11.38, une petite troupe de soldats et officiers arborant des tabards noirs à la tête de lion or ont pu être vus se déplaçant depuis le Marché des Alizés jusqu'aux hauts-quartiers. Ils se sont engouffrés dans une maison à vendre, ont promptement payé le vendeur et commencé à s'installer au "Pavillon de Mysahf". Ces nouvelles têtes en ville sont discrètes, farouches, presque méfiantes envers tout le monde, aventuriers de l'Alliance comme forces de l'Amirauté des Portvaillant, soudés autour de la figure d'un rouquin au regard dur et au bras gauche inerte. Néanmoins, il se dégage de ces arrivants une impression réelle de noblesse austère et de maintien militaire sévère.

Du peu qu'ils laissaient savoir d'eux, ils étaient la Maison Coeur-de-Lion du Duc d'Aiglepic, arrivants depuis le Pavillon Kennings et aux prises avec une division réprouvée. Le reste de leurs épreuves et de leurs pertes était tu et seules les silences posés sur les amères et sévères faces de ces alterans et nordiques des Royaumes de l'Est répondaient aux questions les plus indiscrètes.