Maison du Coeur-de-Lion
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Forum de la Maison du Coeur-de-Lion, guilde militaire et commerçante JdR sur World of Warcraft - Kirin Tor
 
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 [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac

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Kiel
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MessageSujet: [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac   [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac I_icon20Sam 12 Jan 2019 - 11:07

« Ta mission, si tu l’acceptes, et je ne doute pas que tu l’accepteras, sera de te rendre dans une tour du sud d’Alterac, propriété de ton ancienne allégeance, et d’en retirer tout le matériel présent sur place pour le rapatrier sur Aiglepic. Je t’alloue six porteurs guidés par le chevalier Myswelt, pas plus. Je ne sais pas ce qu’il y aura comme embûches sur le chemin et dans cette tour, alors fais-moi le plaisir de ramener tout le monde en un morceau. »

Ces mots, il les avait en tête alors qu’il commençait son périple hivernal à travers Aiglepic, guidé par les lointaines et froides étoiles du petit matin au-dessus de lui. Il laissa à regret derrière lui la Ville Basse, chaleureuse bien qu’humide et dangereuse, pour affronter les congères, les glaciers et les crevasses dissimulées. Les paysages grimpèrent lentement, quittant la plaine alluviale centrale pour les collines boisées du Dun Vor, Bannonbeck l’affairée, les précieuses hydromelleries faisant la fierté de la région. La neige, tombée en abondance la veille, était lourde et collante, il se surprit à désirer se débarrasser de son équipement de randonneur, raquettes, doubles tunique et chausses, pour simplement retrouver sa légèreté habituelle et fendre les airs depuis les arbres et les rocs escarpés. Cependant, il n’en fit rien : le froid était un silencieux et invisible assassin dans ces contrées. Une idée lui chatouilla l’esprit, et il se promit d’étudier son concept pour la mettre en œuvre une fois rentré de cette aventure. Dun Vor et ses arbres chargés de neige pour les remparts de Riel’i’on, tout au sud-ouest, qui défendaient encore le passage vers le Cratère de Percevent, nouvelle addition foncière au conglomérat Cœur-de-Lion. Le passage se faisait entre deux falaises escarpées, si hautes qu’on en apercevait à peine la cime, toutes de gris revêtu, à peine outré par la froidure blanche. Déjà il y soufflait un grand vent, habituel au matin qui passait à peine les dents des montagnes orientales, c’était un vent froid qui râpait, giflait et mordait ce qu’il trouvait de neuf et mouvant sur son passage, plus aisé que de polir encore et encore les pierres millénaires.

Ils passèrent par le Sanctuaire de l’Erable, les Alterans souhaitant se recueillir sous les feuilles rubis de l’arbre déjà grand d’un mètre cinquante. Il les laissa faire, ne saisissant pas encore la portée des croyances dissimulées sous ces mains levées, ces implorations face à la silhouette solitaire et altière de cet unique arbre au cœur d’un cratère de basalte et de cendres, et ces murmures dans une vieille langue locale. Lorsqu’ils repartirent, ses accompagnateurs semblaient avoir meilleure mine et semblaient emplis d’une détermination neuve et il fit la conversation avec eux, surtout le grand rouquin qui s’était présenté comme Bathior Myswelt, Chevalier d’Aiglepic et capitaine de guerre pour le duc. De fil en aiguille, les sujets s’enchaînèrent, du plus basique pour aboutir au cœur des croyances de ces hommes rudes, qui menaient les traîneaux de chargement. Percevent fut laissée de côté, au bout de la première journée ils atteignirent les contreforts méridionaux et, sur l’autre flanc, un campement oublié par tous sauf des dirigeants, celui des mineurs de la Mine Kayliseryn, vestige lointain des combats pour la Mine Croc-de-Fer, renommée depuis. Ils campèrent ici et continuèrent à évoquer les mythes, cette fois-ci sous la voûte étoilée, à peine voilée par quelques nuages bas.

Le lendemain et les neuf jours qui suivirent, ils tracèrent leur chemin beaucoup plus discrètement, alors qu’ils avaient quitté l’aire sécurisée pour les étendues sauvages, les domaines encore gangrenés par le Syndicat, les Ogres, les Loups-de-Givre ou la Horde. Le glacier sud d’Hohenfell offrit une vue imprenable sur de vastes constructions ruinées, restes de l’auguste évêché local désormais aux mains démesurées et grossières des Cassecrêtes. A Fort-Sarondr ils virent les profils déchiquetés, découpés et massacrés des tours effondrées et des murs percés de l’ancien fortin bâti sur le plateau, nus dans le soleil d’après-midi, préservés de toute neige, signe d’un enchantement puissant maintenu par les résidents locaux à la solde de la Légion. Si les sangs de certains ne firent qu’un tour, il n’y avait cependant ni le temps ni les ressources nécessaires pour mettre en pièces l’ennemi. Impossible de traverser les plateaux Loup-de-Givre, il fallut pour poursuivre l’aventure descendre dans les contreforts d’Alterac avec Hautebrande, rendus périlleux par les avalanches, le Syndicat en maraude et les Réprouvés patients et meurtriers qui patrouillaient la zone. Le silence fut maître alors, uniquement transpercé par les quelques bruits inévitables, les patins des traîneaux et les pas, habilement dissimulés pour évoquer le bruit de la neige qui tombe en paquets des branches les plus basses des arbres.

Les hauts-plateaux Loup de Givre furent laissés derrière, tout comme la Vallée Foudrepique. Les contreforts sud commencèrent à s’annoncer, des lieux lointains, qui n’avaient pas été cartographiés par les services de la Maison. S’y trouvaient, entre autres hauts lieux un réseau de cavernes centrées autour d’une, plus vaste, réputée abriter le tristement célèbre Grinche, abomination yéti terrorisant les Voiles d’Hiver depuis des générations. Mais bien plus loin encore, sur un escarpement solitaire, dans la lumière du zénith, après dix longues journées de marche, finit par se découper la silhouette tant attendue. Une tour d’une petite quinzaine de mètres de hauteur. Alistair se retourna vers ses compagnons d’armes, qui n’avaient jamais été si loin dans le sud et qui naturellement prenaient leurs positions pour sécuriser les lieux. Certains parlaient d’explorer rapidement les alentours pour dresser une carte rudimentaire des lieux.

« Amis, je vais voir cette tour de plus près. Prenez garde, je ne commencerai la mission que demain. »

Et c’est ce qu’il fit, pendant que le camp était dressé dans une anfractuosité des falaises. Le médecin s’avança sur le chemin pavé, mais défoncé, qui menait à la tour Bayle perdue au fin fond d’Alterac, les sens en éveil, prudent, certain que le sentier déjà savait sa présence.


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MessageSujet: Re: [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac   [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac I_icon20Lun 21 Jan 2019 - 11:55

Spoiler:

C'est vers une tour à l'intérêt d'apparence discutable qu'Alistair progresse: En dehors de la bonne vieille roche d'Alterac , l'attrait du lieu ne se fait pas marquant. Et il y a bien un hameau de trois maisons non loin, mais celui ci a été abandonné, même par le Syndicat. Il n’est pas difficile de deviner que la Tour doit commander une splendide vue sur les Contre-Forts mais cela semble un peu léger comme raison pour s'isoler de cette façon. Une convergence des lignes de ley, une proximité relative avec le Fort-Sarondr d'un côté, et des installations du Kirin Tor dans les contreforts pourraient sans doute expliquer l'intérêt du lieu pour des magiciens. Car une installation du Kirin Tor existait en ces lieux avant qu'Amélie n'en rachète les ruines et n'y fasse bâtir sa tour.

Ces considérations-ou d'autres-sont sans doute dans la tête d'Alistair alors qu'il marche vers sa destination. Un peu confus il se retrouve sur le mauvais chemin, qui dans une boucle tortueuse le ramène à son point de départ. Le Docteur ne se rappelle du tout avoir vu un second chemin lorsqu'il a entamé son ascension. Ci et là des rochers brisés et de lourdes empreintes de pas dans la neige congelée laissent à penser qu'une bande d'ogres a fait le déplacement jusqu'ici, apparemment sans succès.

Les sens en éveil et l'expérience d'autres aventures et d'une longue période de vie dans le Manoir à l'esprit, Alistair s'engage à nouveau sur le chemin. Il se sait et se sent entouré de magie, mais aussi d’un esprit étrange qui semble errer à l'orée de ses sens. La présence est indistincte, et d'apparence bienveillante.

Après une deuxième boucle sans succès, il est temps de s'arrêter pour observer attentivement les environs à la recherche d'un indice, d'un élément hors de l'ordinaire. Il n'est surtout pas le moment d'imaginer ce que la petite troupe qui l'accompagne est en train de voir.

Après de longues minutes d’observation minutieuse, Alistair a la chance d'entre apercevoir un rat-rasoir transportant un large morceau de venaison dans sa gueule (potentiellement volé à la retenue ducale). Entreapercevoir, parce que le temps de s'étonner que le rat semble primitivement botté et qu'il est en train de marcher comme un rat saoul... Qu'il a disparu ! Un tour de tête et le Docteur le voit disparaître sur la crête qui mène à la Tour !

Une trentaine de minutes de marche plus tard, le Marchombre, concentré et toujours sous l'observation d'une présence invisible, a reconstitué la séquence de pas ! Comme le rat, une fois à l'entrée de la zone de magie, il fait deux pas vers le haut, deux pas vers le bas, un pas sur la gauche, un pas sur la droite, un pas sur la gauche, un pas sur la droite, se couche sur le sol (qui est bien plus que gelé), saute soudainement en l'air, et puis se met soudainement à courir...

Et voici qu'Alistair Wakefield apparaît en haut du sentier de la Tour Bayle, à deux mètres d’escalades de pouvoir en découvrir l'entière perspective.

Avant même que ses yeux ne s’adaptent au changement de luminosité, le Marchombre ressent la différence de température: Sur la crête, la température est à peine en dessous du zéro, d’étranges reflets dorés et violets parcourent l’air, et la tour elle même semble plus basse que depuis le campement. Le lieu est clairement un lieu de pouvoir, et un lieu de pouvoir qui a été actif dans les deux ou trois dernières années, en témoigne sans doute la Granule de Manoir Cristallisée qu’Alistair remarque non loin de ses pieds, des reflets multicolores familiers prisonniers d’un cristal entièrement blanc.

Les deux derniers mètres franchis, Alistair a une parfaite vue sur la Tour et ses dépendances: Un plateau en grande partie artificiel taillé dans la crête montagnarde avec une vue en effet assez impressionnante sur les Contreforts. Cette vue ne suffit cependant pas à contrebalancer l’étrangeté des objets présents autour de la Tour.
La Tour elle même est un peu étrange: Ses proportions ondulent tout du long et la base est plus petite que le sommet, non pas qu’elle dispose d’un véritable toit dans le sens traditionnel.
A la place, les pierres s'entremêlent et tournent l’une dans l’autre jusqu’à refermer la tour, sauf pour un orifice d’un mètre. Les reflets rougeoyants qui s’en échappent ne laissent guère de doute sur l’animal qui en fait son logis... Elle ne semble pas non plus avoir été bâtie à la main, mais rappelle plus les constructions Jinyu.
Au contraire des constructions de ces êtres de Pandarie, elle est clairement en pierre de taille, et le mortier est visible.

Ce n’est cependant pas la Tour qui captive le regard. C’est l’adolescent dans son gyrocoptère. Cet adolescent humain arbore probablement le plus beau sourire qu’Alistair ait jamais vu. Surtout il flotte à deux mètres du sol, taillé dans ce qui semble être le Cristal de Néant le plus pur. Même à une dizaine de mètre, il est clair que la statue ressemble vraiment trop à une vrai personne pour ne pas être suspecte. Par ailleurs, la présence étrange qui entoure les lieux s’échappe sans aucun doute de cette statue flottante. En dessous de cet artefact, il se trouve un puit de pouvoir de facture Quel’dorei, présentement gelé et d’où s’échappe cette luminosité violette et dorée.

Autour de celui ci, des fragments de verre flottent paisiblement reflétant aléatoirement sa luminosité et créant l’effet féérique qui semble propulser le plateau dans un autre monde.

Là où le puit a débordé, des fleurs poussent et hument de façon désordonnées l’air de plusieurs chansons qui étaient populaires...Il y a vingt ans. Du côté de la Main de Tyr. Au milieu et autour de ces étranges fleurs, des fragments de cristaux de Néant et des Granules de Manoir Cristallisés.

Le fait qu’une bande de rats habite visiblement dans le tronc arcaniquement fossilisé d’un pommier, que l’un d'entre eux a une branche pour arme et l’autre un granule et que deux autres sont postés au sommet de l’arbre à côté d’un tas d’objets dont la nature ne peut être determinée à cette distance est peut être l’élément de trop qui pousse Alistair à ne pas poursuivre ses investigations plus loin ce soir là.


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MessageSujet: Re: [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac   [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac I_icon20Lun 21 Jan 2019 - 11:55

Quelle curieuse aventure, se disait-il en son for intérieur. Il avait entamé l’approche de la Tour, le pas prudent et les sens en éveil mais quelque chose avait fait que son regard posé sur la tour avait dérivé, son pas avait tourné et ses esprits avaient été titillés par quelque chose situé juste hors de portée de sa perception. Le temps de s’en rendre compte, il était de nouveau à son point de départ. La surprise et une once de déplaisir firent jour sur son visage. On le menait en bateau, ou bien il se trompait. Il vérifia à sa ceinture, dans son fourreau, la présence de Nuée, la rapière enchantée, puis laissa son regard errer sur la silhouette décatie de la Tour, ses jaillissements rocheux à la base et les traces d’ogres, difficiles à analyser tant il y en avait, -et des récentes !- et toutes faisaient des boucles avant de repartir. Une information que le Chevalier Myswelt serait heureux de posséder, pour être prêt à toute éventualité.

Il s’était laissé distraire par la Tour, peut-être qu’en focalisant son attention sur un objet n’appartenant qu’à lui pourrait l’aider à triompher de cette boucle temporelle particulièrement vicieuse ? Il dégaina la rapière et focalisa son attention sur son fil argenté, presque luminescent dans la flamboyante lumière d’après-midi, puis recommença sa marche vers la Tour. Malgré sa focalisation, il perçut quelque chose qui se tenait à l’orée de ses sens, peut-être un esprit, une âme en peine, quelque chose de désincarné mais non-agressif. Peine perdue lorsqu’après plusieurs minutes il se découvrit de nouveau au pied du chemin y menant. Marmonnant après sa malchance –il ne croyait pas à la Destinée-, il lui fallait un plan de secours : l’on pouvait forcément accéder à la Tour, sinon elle ne serait pas là avec un chemin ! Rengainant Nuée, il surprit la silhouette d’un curieux animal, qui tenait du rat, mais d’un rat qui s’entêterait à marcher sur ses pattes postérieures, avec des bottes et tenant un bout de lard fumé ! Il poursuivait son bonhomme de chemin après son larcin et disparut bien avant qu’il ait pu prendre acte pleinement de la bizarrerie.

Il n’avait eu le temps que de l’apercevoir et il était certain qu’il détenait la clé du passage vers la Tour. Il suffisait d’être patient et observateur, qualités qu’il avait en quantité plus que certaines : il s’installa sur un rocher et n’en bougea plus, pas d’un pouce pour ne pas effrayer les bestioles bipèdes locales. Et pour être moins visible des Alterans à cinquante mètres d’ici. Sa patience fut récompensée au bout d’une demi-heure, avec la reconstitution patiente des actions pour passer, qu’il mit à l’épreuve immédiatement : deux pas vers le haut, deux pas vers le bas, un pas sur la gauche, un pas sur la droite, un pas sur la gauche, un pas sur la droite. Il renâcla un peu en se couchant au sol, qui le transit même à travers ses vêtements d’hiver, puis se releva pour un saut et un sprint qui lui arracha quelques plaintes avec l’air glacé et piquant comme une pluie d’esquilles de verre.

Enfin, il parvint de l’autre côté et c’est de la satisfaction d’avoir su triompher de cette première épreuve qu’il ressentit en premier. Vint juste ensuite la surprise, avec la température extérieure s’étant radoucie, quittant les froids moins vingt pour un zéro plus qu’appréciable. Il se tenait dans un fabuleux carrousel de lueurs dorées et violettes, qui tournoyaient et palpitaient tout autour de lui. Nul besoin d’être mage pour deviner qu’ici, l’Arcane était maîtresse. La présence d’une granule du Manoir en était la preuve éclatante. Il en nota l’emplacement pour le récupérer lors de sa prochaine exploration fine, s’adonnant pour l’instant à une première prospection extérieure, ralenti par un instinct de conservation développé et la perception d’une véritable brèche dans l’harmonie naturelle des choses et des forces.
Il se tint prudemment à distance de la statue cristalline, l’esprit agacé par de vieux souvenirs de son service auprès de la Comtesse. Ce sourire et cette tête lui rappelaient quelque chose, mais impossible pour l’instant de remettre la main dessus, tant il était secoué par la présence de la magie débridée, par les trilles spectraux s’échappant des fleurs, par les éclats luminescents des cristaux de Néant, des éclats de verre en suspension  et les granules du Manoir. Puis, il y avait ces rats-rasoirs, dont il avait repéré le quartier-général, dans un amas d’arbres effondrés et debout, dont le regard et les armes étaient tout sauf engageants. Même armé, il ne se sentait pas de les affronter après sa marche. Il redescendit au camp de base, troublé, sans encombre, seulement agressé par le froid tombant à nouveau sous le zéro. Il était certes prêt à tout, surtout après avoir accepté, de longues années auparavant, l’existence de la Mer des Marches et toutes les bizarreries régissant les alentours de la Comtesse et de son Manoir. Néanmoins, le déchaînement des arcanes ici avait quelque chose d’angoissant et de perturbant.

Les Alterans l’avisèrent du regard, tandis que Bathior s’approcha de lui.

« Ca donne quoi, Wakefield ? »
« Beaucoup de perturbations arcaniques, des mystères à la tonne et des traces d’ogres. Faites attention, elles étaient assez fraîches, autant que faire se peut avec l’environnement de la Tour. »
« De l’occupation pendant que vous ferez le zozo. Voilà une meilleure nouvelle que cette Tour qui me hérisse le poil ! »

Le rouquin toucha son pendentif à tête de bélier. Les autres firent de même, geste apotropaïque pour conjurer le mal que même eux percevaient de la Tour. Il reprit en direction du Docteur.

« Vous commencez demain, c’est ça ? »
« C’est ça. Je vais juste préparer les boîtes pour les cristaux. Je nettoierai tout l’extérieur pour commencer. »
« ... que le Seigneur des Ruses vous protège, médecin. Nous serons là, mais probablement d’aucun secours s’il vous arrivait quelque chose là-bas. »
« Je sais presque à quoi m’attendre, bien que le presque recouvre un océan d’incertitudes », fit Alistair, avec un sourire en coin.

Les hommes se réunirent auprès du feu discret, contre un replat de roche formant un toit naturel, devisant de choses et d’autres jusqu’à ce que le ciel se couvre d’étoiles et que les veilles soient distribuées. Le médecin en fut dispensé, même s’il ne dormit que d’un œil, toujours titillé par ce qu’il avait commencé à voir là-haut.

Lorsque le ciel fut rose, il se leva, déjeuna et embarqua dans un grand sac les boîtes qui devaient lui permettre de ramener les Granules sans encombre. Lorsqu’il fut embrasé par le soleil levant, et sous les prières discrètes de ses acolytes nordiques dédiées à l’astre rayonnant, il quitta le camp, effectua la combinaison du chemin, rendue plus fastidieuse par son barda et fut de l’autre côté plus vite qu’il ne l’aurait pensé. Il se rendit au premier Granule qu’il avait repéré, le prenant avec délicatesse dans son mouchoir et le rangeant dans sa boîte à compartiments garnie de mousse. La Comtesse allait en avoir besoin, il le savait. Traversé par des souvenirs du Manoir et une tension électrique, comme s’il avait touché un objet électrisé, il s’y abîma quelques instants, par nostalgie et tendresse de ces souvenirs. Puis il se redressa et s’approcha de la source visible de la confusion magique de l’extérieur, la statue. Cette apparence le perturbait au plus haut point, parce qu’il avait retrouvé, du moins le pensait-il, le nom du jeune homme immortalisé, potentiellement dans tous les sens du terme par cette statue. Il compta brièvement le nombre de cristaux du Néant et de granules du Manoir à récupérer sur cette unité spatiale, sans oublier ceux en possession des rats, un autre sujet de préoccupation.
Puis, ne tenant plus, certain de lui et de la source de cet esprit bienveillant qui nappait les extérieurs de la Tour, il leva la tête et s’exprima avec prudence.

« Chance ? Est-ce vous ? »
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MessageSujet: Re: [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac   [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac I_icon20Mer 13 Fév 2019 - 10:08

Spoiler:

Dans les premières heures de la matinée, Alistair a l'occasion de découvrir la Tour sous un aspect légèrement différent : La magie semble s'être assoupie et seuls de rares étincelles d'arcane virevoltent d'un air alangui. Le phénix, jeune créature d'un rouge sang, lui par contre est parfaitement réveillé. Alistair a la chance de le voir émerger de son nid et filer d'un cri vers le ciel. Il semble lui aussi offrir ses prières matinales au soleil, virevoltant des arabesques éphémères par dessus la Tour, frôlant le large champs d'illusion qui entoure la propriété, créant des reflets dorés presque perceptible de l'extérieur.

Le premier Granule est empaquetée et Alistair sent la magie familière sous sa main. Celle ci est plus lourde, plus compacte et surtout beaucoup moins vivante que dans son souvenir. Là où le pouvoir a pu chanter sous sa main au point d'entrer au sein de son être par le passé, il s'agit ici d'une masse compacte qu'il faudra certainement travailler pour utiliser.

Quelque pas suffisent à découvrir encore une autre surprise :
Les rats rasoirs sont occupés à jardiner et arroser les fleurs autour du puits. Curieuse chose que de voir ces descendants mutants d'une espèce de rat alteran presque exterminée en partie par les orcs et en grande partie pour leur curiosité naturelle trop poussée. Ils filent cependant vite dans leur pommiers-sanctuaire une fois le Docteur détecté, laissant derrière eux vingt éclats de cristaux de Néant de différentes tailles et six granules du Manoir. La seule granule apparemment en leur possession est à nouveau dans les mains d'un des deux gardiens attitrés du sommet du pommier. Sans visiter leur territoire, difficile d'en dire plus...

L'être de feu tresse trois très chaleureuses arabesques de bienvenue autour d'Alistair puis retourne à ses occupations.

Plus Alistair s'approche de l'étrange statue flottante, et plus, même s'il discerne exactement et avec conviction un seul visage, plus il lui semble qu'il y en a d'autres aussi sur cette statue, sans pouvoir justifier par une observation empirique ce sentiment.

La seule chose que l'on pourrait dire c'est que si il s'agit du chef-coq, celui ci a été rajeunit dans le processus inconnu qui a donné lieu à la création de ce cristal.

Lorsque le médecin prononce le nom du paladin, les yeux de la statue s'illuminent un bref instant. En son for intérieur, Alistair ressent un léger tremblement, un écho du phénomène annonciateur des terribles tempêtes qui se déchainaient autrefois dans la Mer des Marches. Et puis plus rien si ce n'est la sensation ineffable d'avoir reçu quelque chose qui s'apparenterait à une bénédiction. Il est peu probable qu'Alistair se rende compte de la frénésie créative qui le prendra la prochaine fois qu'il se trouvera dans une cuisine digne de ce nom et lui fera réaliser un plat original à la mesure de ses talents culinaires.

A plusieurs lieux de là et de façon plus mondaine et prosaïque, le Chevalier doit sans s'avouer modérément impressionné par les ogres : ils ont de façon décente camouflés leurs traces autour de la Tour, retirant la neige par endroit, se roulant apparemment dans celle ci à d'autres endroits, créant des congères à d'autres. Pour des ogres d'Azeroth, c'est probablement le comble de l'art en la matière.

Une fois leur traces retrouvées, la traque jusqu'à une grotte à deux kilomètres en bordure d'un chemin très escarpé vers les contreforts est cependant bien plus aisée. En cette fin de matinée, la grotte est fermée par un rocher sur lequel une énorme rune bleue est peinte. Devant celle ci, la bande d'ogre.
Quatorze ogres, dont certains amaigris par l'hiver, sont occupés à chanter une forme de litanie sous la direction d'un Ogre-Mage vêtu d'un peigne bleu et recouvert de plusieurs tatouages approximatifs de lynx et d'aigles. Un mot revient souvent dans cette litanie: Ogri'la. Au bout d'un moment, la cérémonie se termine, un groupe de trois ogres part à la chasse, deux sentinelles circulent d'un pas lourd pour contrôler les environs et la plupart des ogres sous la direction de l'Ogre-Mage, déplacent le rocher et retournent dans leur caverne. Il est possible de contourner les sentinelles, mais il n'y a rien de vraiment intéressant ou notable sur le territoire de cette relative petite bande ogre.
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MessageSujet: Re: [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac   [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac I_icon20Mer 13 Fév 2019 - 10:40

Un phénix ! Il n’en avait jamais vu plus de trois dans sa vie, et c’était toujours une joie d’en entrevoir un, plumage ou chant, mêlé à un petit pincement de cœur, tandis qu’il s’agissait d’un symbole thalassien prisé. Il le laissa faire, connaissant vaguement les humeurs fantasques, joueuses et chaleureuses de ces créatures mythiques. D’un geste de la main il suivit les gracieuses arabesques volantes du petit phénix, sourire aux lèvres. Au moins, la journée commençait sous de bons augures, dans une ambiance plus apaisée, malgré les rats-rasoir dont il fit une nouvelle fois la connaissance, sous un nouveau jour. Ils jardinaient ! Incroyable, se dit-il, que de simples créatures se sentent investies d’une mission que l’on imaginait surtout réservée aux êtres civilisés comprenant les nécessités d’avoir un coin de nature ordonné.

Son observation fut écourtée avec leur fuite, laissant sur place leurs petits trésors qu’il se dépêcha de ranger précieusement dans sa boîte, remplissant méthodiquement compartiment par compartiment avec les cristaux puis les granules. Il fit ensuite connaissance avec la statue et reçut sa bénédiction culinaire. L’esprit alléché par l’idée d’un bon repas partagé ici ou à la Citadelle avec ses amis et protecteurs d’Althain, le médecin poursuivit son œuvre de collecte, se faisant de mieux en mieux à cet environnement mouvant, de magie violette et de choses qui en étaient d’autres, jamais ce qu'on croyait de prime abord. Il eut une pensée pour la Comtesse, espérant que les affaires qu'elle avait engagée pour se sauver de son Manoir devenu relique distordue écartelée entre dix espaces dimensionnels aux frontières d'Azeroth étaient en bonne voie. Même si sa mission était accessoire, il faudrait sans doute beaucoup d'énergie, de ces cristaux, et du pouvoir du Manoir lui-même, de ces granules pour faire avancer les choses.

Il fit le tour du plateau enclos par la magie autour de la Tour, cherchant les granules et cristaux qu’il aurait pu oublier, ramassant ceux qui auraient échappé à son œil (unique) acéré. Puis, lorsqu’il n’y eut plus rien de visible, en dehors du pommier-sanctuaire et de son problème quadrupède, il fit face à la Tour en elle-même, s’approchant de son entrée dans la roche l’enlaçant avec tendresse. Il s’assura que la boîte soit bien rangée et assurée dans le barda sur son dos, puis … chercha tout simplement un moyen d’entrer dans la Tour.

Les années passées loin du Manoir et de ses curiosités n’avaient pas terni la vivacité de son esprit et de sa réflexion. Si nous étions en terrain Bayle, alors il fallait s’attendre à tout. Sa première tentative ne fut pas de frapper sur l’huis, mais de le pousser gentiment s’il n’était pas verrouillé. Si sa première idée échouait, alors il demanderait bien aimablement à la porte de s’ouvrir. Sinon, il examinerait la porte à la recherche d’un mécanisme particulier à activer d’une quelconque façon.
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MessageSujet: Re: [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac   [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac I_icon20Ven 15 Fév 2019 - 9:53

Spoiler:

Dans cette première heure de la journée, la recherche minutieuse lui permet de rajouter à son butin du jour deux tout petits cristaux de Néant condensés, de la taille d’une phalange humaine, évoquant une nuit sans étoile. Au milieu de la légère gelée nocturne occupée à disparaître, il retrouve aussi derrière un rocher ce qui semble être en quelque sorte un fossile cristallisé de mélasse à la banane...

La Tour en elle même, en dehors de l’étrange façon dont elle semble avoir été bâtie, ne présente aucune fioriture. Son entrée se terre après une volée de marche mal dégrossies creusées dans la pierre.
Et il y a bien là une espèce de porte, si ce n’est qu’il s’agit d’un fragment massif de pierre taillé de facture bien-né, qui bouche complètement l’entrée de la tour, apparemment posée contre l'embrasure de la porte.

Lorsqu’Alistair dépose délicatement sa main sur la porte, il entend un très léger bruit. Parler à ce gros morceau de pierre semble sans effet, mais à force de tapoter cette "porte", Alistair finit par trouver la bonne combinaison d’appuie pour augmenter le volume sonore. Un escalier qui grince. Des escaliers. Une cacophonie grinçante, qu’avec attention, le Docteur finit par identifier comme un écho mixte des escaliers situés dans les lieux qu’il a jugé important dans sa vie, à part la terrible Mer des Marches. La tonalité et le volume variant en permanence, comme un étrange instrument magique mal accordé…

Dans son dos, le niveau de magie augmente doucement mais sûrement, suivant le rythme du soleil de l’hiver.
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MessageSujet: Re: [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac   [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac I_icon20Lun 25 Fév 2019 - 10:43

Le médecin se concentra sur la porte de ses mains habiles. Un demi-cercle à main ouverte sur un emplacement supposé de serrure lui fit entendre un lointain bruit, qu’il chercha à reproduire d’une autre pression plus appuyée, plus large. Il fit un bond en arrière. Il se rappelait de ce son-là, même s’il était désormais raccroché à un passé si reculé qu’il n’avait plus aucune réalité : des craquements aigus comme ceux-là renvoyaient sans coup férir à la maison qu’il avait occupé avec sa mère, dans ses tendres années, à Comté-de-Darrow. La chaleur du vieux bois ciré, les nœuds de chaque marche qu’il connaissait si bien … Il ne saisissait pas comme cela était possible, mais il prit sur lui-même, soupirant profondément pour se redonner contenance, puis reposa la main dessus.

Le geste était différent, et il généra un autre son, qu’il n’eut pas de mal à reconnaître, étant celui des marches accédant au premier étage de sa maison aux Carmines. Un autre geste de la main, et ce fut l’escalier double de l’académie de médecine de Stratholme, où il avait vécu tant d’années merveilleuses. Le grand escalier intérieur d’Aiglepic. La descenderie d’une tombe d’Uldum. Les gradins à Shattrath et les escaliers à A’shran, qui lui tirèrent une moue désabusée. Le Manoir, la Folie du Chercheur, les bateaux sur lequel il avait été, surtout celui de Lomack à l’époque. Malgré toutes les variations de tonalité et de volume, il pouvait les reconnaître, attaché qu’il était à ses souvenirs.

Il sentait sur son dos, plus qu’il ne comprenait ce qui se passait finement, que quelque chose changeait dans la nature du silence et des sons extérieurs. Il jeta un coup de son œil unique dans son dos, pour constater la lente levée de la Magie, au rythme du soleil. Aux aguets, il retourna à la porte. Tout ceci était bien amusant quelques temps, mais il fallait avancer. Il devait exister une logique sous-jacente qui devait ouvrir finalement la porte de la Tour. Il essaya en premier lieu, se basant sur ses souvenirs immédiats, d’organiser ses gestes pour effectuer une combinaison de signes efficaces, générant les sons d’escaliers dans le sens chronologique de son existence. Si cela s’avérait un coup dans l’eau, il recherchera quel est l’élément manquant dans la suite des sons d’escaliers, arrivant à la conclusion après une bonne heure de recherche qu’il s’agit de la Mer des Marches. Ce faisant, il tâchera de reproduire le son de ce lieu unique au monde, de n’importe quelle façon possible et créative.
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MessageSujet: Re: [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac   [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac I_icon20Jeu 14 Mar 2019 - 9:50

Spoiler:

Alors qu’une volée de marche plus haut le phénix retourne en son nichoir et que les rats s’abandonnent qui à l’entretien de leur logis, qui à la recherche de nourriture, Alistair est confronté à un dilemme, tant il est évident qu’à force de patience, il parvient à reconstituer l’ordre chronologique de ses souvenirs, ce qui semble provoquer une réaction de la porte, comme si elle essayait de s’ouvrir. Elle ne semble pas tout à fait à la bonne mesure, et reste coinçée.

Vient ensuite une étude minutieuse de la Tour, puis des marches, de l'accroissement de l'activité arcanique qui s'entortille autour de la tour et de l’action des rats. Ceux-coutilisent ici leurs granules pour poncer le pommier, là bas pour contrecarrer une vague de magie sauvage qui menace leur maigre réserve de nourriture...

C’est ainsi que le médecin se retrouve au niveau du sol, un burin improvisé d’un morceau de bois et d’un granule de Manoir à la main, en train de tailler précautionneusement les marches, pour ramener l’étrange symphonie chaotique annonciatrice de la Mer des Marches.
Ce sont plusieurs jours d’une presque pénitence, couché et accroupi,qui défilent pour le Docteur, les oreilles aux aguets, chaque geste ou presque provoquant un son discordant qui fait fuir les rats. Par contre, à chaque fois qu’Alistair parvient à accorder un morceau de marche, le phénix pousse un cri de joie qui s’entend en dehors de la zone protégée magiquement.

L’ensemble est apaisant. Malgré la douleur physique et l'arcane qui envahit ses sens, Alistair peut ressentir plusieurs présences figées entre les plans en train de veiller sur son travail.
Derrière celles-ci ...Une terrible entité, entropique au possible, en constante et violente permanente réorganisation, réinvention. Son identité ne fait guère de doute: Quelque part loin de cette Tour, la Mer des Marches traverse une existence encore plus terrible et exaltante qu’à l’époque du Manoir.

Finalement, les marches sont polies et reflètent la symphonie annonciatrice de Chaos qu’Alistair avait dû apprendre à maîtriser. La marche géante qui sert de porte se soulève légèrement.

Enfin il parvient à jouer dans l’ordre chronologique les grincements des escaliers majeurs de sa vie, et quand enfin le dernier s’éteint, la porte se retourne et se tortille pour rentrer dans la tour, lui offrant l’accès à l’entrée de la tour.

Si une lourde trappe en bois sombre et sans cadenas ni système d’ouverture bloque l’accès au sous-sol, une forme absurde d’escalier offre un accès plus ou moins aiséaux étages.
Ce sont des morceaux d’escaliers plus ou moins fameux qui s'enchaînent. Une marche d’un palais de Zul’Gurub précède une marche du premier donjon de Hurlevent, puis il faut sauter pour éviter un espace où il manque clairement une ou plusieurs marches, pour atterir sur une marche en cobalt qui provient peut être de Techno-Fort, et ainsi de suite en un colimaçon difforme.

Au premier étage, sont échoués un fragment d’astrolabe thalassien, deux doigts de mécagnomes, une grosse sphère en étain, la Carte d’Azeroth permettant ces étranges téléportations au travers de celle ci et enfin un livre particulièrement abimé, dont on peut deviner le titre “Étrangetés et aberrations du premier siècle d’Azeroth” au sein du quel ne se trouve qu’une seule page survivante et fortement brulée, dont un petit passage est lisible.

   

Citation :
La Mer des Marches, aussi appelée Escaliers d’Ogri’La, demi-dieu du dernier Quadran du Néant ou bien encore Ravageuse des Montagnes, est une aberration arcanique et mystique de premier rang, tour à tour revendiquée, ignorée et activement combattue par divers groupes religieux, de magus, et de démonistes du nord d’Azeroth et parfois d’ailleurs.
   Née dans des circonstances particulière au sein du Domaine d’Obaralotë, lors de son occupation par Amelie Bayle, la Mer des Marches a la particularité de présenter des caractéristiques quasi-religieuse, de par le déploiement de sa nature métaphysique au sein du Néant Distordu
   Existant par dessus les réalités mondaines, elle réagit ainsi à la volonté des gens qui interagissent avec elle, tout autant qu’aux échos qui sont figés en son sein. Capable dans une certaine mesure de modifier l’environnement dans lequel son influence s’éteint, son action sera le plus remarquable dans les années qui suivent directement l’établissement de sa connexion Azerothienne au sein des montagnes d’Alterac, et son interaction avec de nombreux acteurs locaux, précipitant notamment la chute d’une famille majeur de la région et…




En dehors de cette étrange page à moitié brûlée, il n’y a que des morceaux de bois et de métal trop déformés pour être identifiables. La situation est la même au deuxième étage qui se termine par l’accès au nichoir du phénix, fermé par une trappe en pierre volcanique, qu’il doit cependant être possible d’ouvrir.

Pendant ce temps, le principal défi pour le Chevalier Myswelt et les porteurs, est de trouver comment gérer les ogres, qui peut être guidés par les cris qui s’échappent de temps en temps de l’environnement de la tour, viennent tout les quelque jours essayer de gagner celle-ci...
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MessageSujet: Re: [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac   [Alistair Wakefield] : La Tour d'Alterac I_icon20Mar 26 Mar 2019 - 16:20

Du rythme, du rythme, tout était question de rythme. Il avait eu la bonne intuition, concernant la mélodie manquante qu'il lui fallait ramener à l'existence (figurée), ne restait plus qu'à la mettre en oeuvre. Le Chaos n'avait jamais été vraiment son ami, mais il était nécessaire, autant qu'Harmonie, pour atteindre l'équilibre, pour équilibrer la pièce comme il disait. Les marches étaient clé et instruments de musique, il fallait donc reconstituer celles-ci pour qu'elles résonnent de la même façon que l'antique Mer des Marches. Il n'avait que peu d'outils à disposition, et il était hors de question d'employer Nuée, sa rapière léguée par son cher ami disparu, pour cette partie-là. Une branchette du pommier fit l'affaire, de même qu'une Granule du Manoir, qui avait manifesté des propriétés surprenantes pour ce qui était sons et réverbération. Et il se lança dans sa tâche solitaire.

Il ne s'attendit pas à y passer autant de temps. Cinq jours entiers couchés, à user son bout de bois et rayer le sol avec la Granule, à chercher le bon son, la bonne fréquence qui se rapprochait de la Mer. L'arcane embrouillait son esprit et il se faisait distant dès qu'il revenait au camp de base se restaurer pour quelques minutes avant d'y retourner, d'un pas lourd et peu élégant, le corps perclus de douleurs de rester au sol dans diverses postures physiologiquement peu agréables. Elle lui embrumait sa perception du temps, lui faisait entrevoir des choses et des possibles étourdissants, pour lui qui n'avait aucun talent arcanique. Bien que tâchant de garder en son esprit calme et harmonie, il l'entendit, l'appel de la Mer des Marches, la présence de l'entité qui avait généré cette curiosité arcanique impossible. Le souvenir de sa mission, du danger encouru par ses alliés et amis et la nécessité de sa tâche, tout cela l'empêchèrent de dériver trop longtemps, de se laisser perdre à jamais dans les murmures de la Magie débridée. Ce n'est qu'au terme de ces jours de peine qu'il finit par maîtriser son sujet et enfin, enfin, ouvrir cette porte qui refusait toute amabilité.

Y rentrant avec ce sentiment intense de devoir accompli, Alistair sut que ce n'était probablement pas terminé, en attestait cette trappe scellée sur le sol de l'entrée. La testant quelques instants sans parvenir à l'ouvrir, il secoua la tête avant d'entreprendre prudemment, pris de vertiges, l'ascension de la Tour. Il compta ses pas, nota la variation des marches, manqua parfois quelques foulées mais fut en haut sans encombre. Il prit l'ouvrage à l'unique page prudemment pour le lire, décidant par la suite de la remiser dans son sac, bien à plat. Il nota l'emplacement des objets encore présents dans la Tour, puis s'aventura au deuxième étage pour trouver uniquement le perchoir du phénix auquel il accède en poussant et soulevant la trappe. Il y jettera un coup d'oeil pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'artefacts importants à ramener au camp de base avant de revenir au premier étage et récolter les doigts de mécagnome, le fragment d'astrolabe et la sphère d'étain, avant de quitter la tour et revenir auprès des Alterans.

Quelle ne fut pas sa surprise de les voir très affairés à monter quelques barricades avec des troncs sciés récoltés ! Visiblement, il y avait du grabuge à l'horizon. S'avançant vers eux, toujours distrait par ses douleurs, il fut accueilli en précipitation par le chevalier Myswelt qui gardait encore quelques copeaux de sciure dans sa chevelure et sur sa tenue.

« On peut pas rester ici longtemps, médecin. Les ogres sont bien énervés depuis quelques jours, ils arrêtent pas de tenter de monter vers la tour en passant par chez nous. On arrive encore à les effrayer ou les repousser, mais ils finiront par s'enhardir assez pour foncer tout droit. Vous avez fini ce que vous deviez faire ? »
« Le plus gros a été rapatrié, mais il reste encore quelques affaires à récupérer. J'aurais besoin de votre aide pour ça. »
« Pour ? »
« Les rats locaux établis autour de la Tour ont en leur possession des gemmes cristallisées, dirais-je, et je ne peux pas les leur laisser. Il me faudrait deux paires de bras forts pour les convaincre de nous les laisser. »

Le rouquin eut un mouvement de recul.

« Vous voulez vraiment qu'on monte là-haut, en faisant vos simagrées pour passer ?! »
« Je crains qu'il n'y ait pas trop le choix. Et puis, il faudra peut-être de la force pour ouvrir la trappe vers le sous-sol de la Tour. »

Bathior se détourna un bref instant, observant ses confrères s'échiner sur la barricade. Puis il se retourna vers Alistair.

« Moi et l'un des miens. Et ensuite on file d'ici sans se retourner. Compris ? »
« C'est entendu. »


Quelques minutes plus tard, ce fut, non pas une silhouette, mais trois qui se lancèrent à l'assaut de la Tour. Le médecin guidait les deux alterans, Bathior Myswelt et Jaegon Halwater, leur indiquant où se baisser, quand sauter, où passer pour vaincre la boucle temporelle autour de la Tour. Cela prit plus de temps que prévu, mais ils finirent par revenir au pied de la Tour, où les attendait leurs dernières tâches avant de revenir à tire-d'aile vers la Citadelle.
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